Galvanomètre de Schweigger (ou de Nobili)

  • Galvanomètre de Schweigger
(ou de Nobili)
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(ou de Nobili)
  • Galvanomètre de Schweigger
(ou de Nobili)

N° d'inventaire 603.0770

Catégorie - à aiguille aimantée

Vitrine BSP15

Constructeur Leybold’s Nachfolger, Köln

Pays DE

Datation 1895 - 1914 (début XXe s.)

Dimensions H = 320 mm ø 90 mm (verre)

Galvanomètre astatique, à cadran.
Paire de bobines de faible résistance (< 1 Ω).
Équipage mobile astatique constitué de 2 aiguilles aimantées en sens opposé, celle du bas étant placée dans la bobine (multiplicateur de Schweigger) et celle d’en haut, au-dessus du cadran, servant d’aiguille indicatrice.
Avec sa faible résistance, ce galvanomètre est destiné spécialement à être utilisé avec une pile thermo-électrique de Melloni.

Usage principal
Démonstrations

Etat de conservation
Hors d’usage mais présentable Suspension rèparée en 2011 Résistance des bobines pas mesurable Plaque de verre au sommet du cylindre de verre fendue

  • Informations supplémentaires

    Inscriptions
    Leybold’s Nachfolger, Köln

    Remarques et commentaires
    Offert par Leybold (1907, S. 203) : No. 5839 au prix de $ 25.00
    Sur l’histoire de la firme Leybold, cf. Zoller (2009).

    I. 2008 : nettoyage, recollage du cadran (coin cassé), dégrippage du mouvement de rotation et de la suspension (JFL). VI.2011 : monté un fil de bronze phosphoreux 0,05 x 0,35 mm^2 comme fil de suspension.

    Johann Salomo Christoph SCHWEIGGER (1779-1857) [Pogg. II/873-5] a beaucoup publié dans des domaines très divers. Il a décrit le “multiplicateur électromagnétique” en 1821, l’année suivant la découverte par Oersted de l’effet d’un courant dans un fil unique sur une aiguille aimantée; il eut l’idée de faire une bobine, l’effet d’une seule spire étant alors multiplié par le nombre de spires traversées par le courant.
    D’après Lauridsen and Abrahamsen (1998), Johann Christian Poggendorff (1796-1897) et James Cumming (1777-1861) ont eu la même idée que Schweigger, également pendant l’automne de 1820.
    Avec son long fil de suspension et son aiguille indicatrice, ce galvanomètre ressemble encore beaucoup à celui développé en 1825 déjà par Leopoldo Nobili (1784-1835) qui, reprenant une idée d’Ampère (1820), rendit beaucoup plus sensible le galvanomètre de Schweigger en remplaçant l’aiguille aimantée unique par une paire d’aiguilles magnétisées en sens opposés (équipage astatique). D’ailleurs De La Rive (Tome I, p. 324, fig. 134, 1854) identifie un galvanomètre semblable, mais plus primitif que celui de la collection, comme étant un « galvanomètre multiplicateur de Nobili ».

    Pour l’historique des systèmes magnétiques astatiques, voir Lauridsen et Abrahamsen (1998). Frick-Lehmann (1907) consacre aussi plusieurs pages (S. 443-448, Fig. 873) aux “multiplicateurs” et aux galvanomètres à suspension qui les utilisent.

    Bibliographie
    — C. MATTEUCCI: Lezioni di Fisica (Napoli: Gaetano Nobile 1846)

    — A. DE LA RIVE : Traité d'électricité théorique et appliquée (3 vols)
    (Paris : J. B. Baillière 1854 -1856 - 1858)

    — E. Leybold's Nachf. : Catalogue of Physical Apparatus 1907
    (numérisé par le Smithsonian)

    — FRICK-LEHMANN: Physikalische Technik (7 A., 1907) Bd. II.1

    — Emil Kring LAURIDSEN and Niels ABRAHAMSEN: The History of Astatic Magnet
    Systems and Suspensions; Centaurus 40 (1998) 135-169

    — Paul ZOLLER: Physics Experiments for Everyone: German Makers
    Bull. of the Sci. Instr. Soc. 102 (2009) 21-29