Bouteille de Leyde démontable
N° d'inventaire 603.0576
Catégorie Electrostatique
Vitrine Cet instrument n'est pas en exposition
Constructeur Inconnu
Pays ——
Datation 1860 - 1914 (autour de 1900)
Dimensions Htot = 275 mm ø max 137 mm
Bouteille de Leyde en forme de tronc de cône, démontable en 3 parties : électrode intérieure métallique, vase de verre, électrode extérieure métallique.
Utilisée pour montrer que l’énergie électrostatique accumulée dans un condensateur réside apparemment dans le diélectrique (verre) et non sur les électrodes métalliques (voir les remarques et commentaires).
On charge la bouteille assemblée avec une machine électrostatique, on enlève l’électrode métallique intérieure avec un outil isolant, puis le verre; on décharge les électrodes métalliques en les mettant en contact avec la terre. Après réassemblage, on constate qu’il y a de nouveau une charge emmagasinée sur la bouteille!
Usage principal Enseignement
Etat de conservation Bon
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Informations supplémentaires
Inscriptionsaucun
Remarques et commentairesUne bouteille démontable pratiquement identique est montrée dans “Instrumentos científicos... (2000)”, p. 132, fig. 80, avec une explication du mode d’utilisation.
Des bouteilles de Leyde démontables figurent au catalogue de Max Kohl (1905) et de Leybold (1929); elles ne sont pas identiques au modèle de la collection.
Prix Leybold (1929) : RM 16.
Sur les expériences réalisables avec la bouteille de Leyde démontable, et sur leur interprétation loin d’être évidente, voir Bouasse (1920, p. 178-180), et plus tard Gross (1944) puis Zeleny (1944) dont la conclusion (p. 339) est :
“In view of the facts here presented, it is believed that the dissectible jar experiment is not a highly instructive experiment to perform in elementary classes.”
En effet, cet appareil ne démontre pas ce qu’il est censé démontrer.
D’ailleurs, avec un meilleur diélectrique que le verre (paraffine, ou verre étuvé et bouteille fonctionnant dans une atmosphère sèche), aucune charge ne réapparaît après le réassemblage de la bouteille démontable.
D’après la théorie électromagnétique admise, l’énergie électrostatique
(densité w = ε E^2/2, où ε est la permittivité du diélectrique) varie de manière quasi-instantanée avec le champ appliqué, si le diélectrique est idéal. Il arrive cependant que des diélectriques conservent une polarisation après la disparition du champ.
L’historique de la bouteille de Leyde, inventée par Kleist en Poméranie en 1745, puis développée par les savants de Leyde, a été fait par Heilbron (1979, Chapter XIII, p. 309); elle a été résumée par Budd and Warner (1998) puis par Mills (2008).Bibliographie
— MAX KOHL : Preisliste Nr. 21 (1905) S. 589
— H. BOUASSE : Cours de magnétisme et d'électricité, 2e éd., 3ème partie
(Paris : Delagrave 1920)
— Physikalische Apparate – Einrichtungen und Apparate für den Physikalischen Unterricht sowie für Übungen im Praktikum;
3. Auflage; E. Leybold's Nachfolger A.-G., Köln-Berlin (1929)
— B. GROSS: On the Experiment of the Dissectible Condenser
Am. J. of Phys. 12/6 (Dec. 1944) 324-8
— J. ZELENY: Observations and Experiments on Condensers with Removable Coats
Am. J. of Phys 12/6 (Dec.1944) 329-339
— J. L. HEILBRON: Electricity in the 17th and 18th Centuries
(Berkeley - Los Angeles - London : University of California Press 1979)
— R. BUD, D.J. WARNER (eds.): Instruments of Science — An Historical Encyclopedia
(New York & London 1998)
Article “Leyden Jar” by Willem D. Hackmann
— A. S. CAUDET, L. GONZÁLEZ de la LASTRA, R. Ma. MARTÍN LATORRE :
Instrumentos científicos para la enseñanza de la física
(Madrid : Museo Nacional de Ciencia y Tecnología 2000)
— A. MILLS: Studies in Electrostatics; Part 6: The Leyden jar and Other Capacitors
Bull. Sci. Instr. Soc. 99 (2008) 20-22